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Une EPJ dans notre Diocèse

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« Mettez-vous à mon école car je suis doux et humble de cœur »
Évangile selon St Mathieu (11,29)

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Le 2 août dernier, s’ouvrait à Corbigny, avec la messe en plein air à Saint Léonard, la première EPJ (École de Prière pour Jeunes) de la Nièvre, animée par une équipe de bénévoles et accompagnée par le père François-Xavier Reveneau.

L’appellation École de prière pour jeunes a été retenue de par sa filiation aux Écoles de prière d’adultes prêchées par Jean FOURNIER, en référence à l’appel du Christ dans l’Évangile à se « mettre à son école » (Mt 11 29) et à « laisser les enfants venir à [Lui] » (Mc 10 14), et enfin, à la suite des disciples qui demandent à Jésus : « Maître, apprends-nous à prier » (Lc 11 1).

L’objectif de ces Écoles de prière est ainsi de permettre aux enfants et jeunes, quel que soit leur degré de pratique religieuse, de rencontrer Jésus dans la prière et l’amour fraternel :
• vivre un temps de retraite, sans renoncer à s’amuser.
• approfondir son intériorité, en vivant la fraternité
• redécouvrir que la foi est source de paix et de joie.

14 jeunes du diocèse ont participé à cette semaine de vacances pas comme les autres.
Et parmi eux, Léa qui nous livre son témoignage :

« EPJ: ” École de Prière Jeunes”. Ça vous dit quelque-chose ? Personnellement, moi ça ne me disait rien. En plus au départ, les mots “École” et “Prière” dans la même phrase ce n’était pas super rassurant. Mais finalement j’ai bien voulu essayer quand même et je suis heureuse de cette semaine de retraite.
On était donc une quinzaine de jeunes entre 7 et 15 ans à se retrouver le dimanche 2 août au collège Saint Léonard pour tenter l’aventure. Pendant la semaine, on était réparti par tranche d’âge en « fraternités » et le premier jour on a dû choisir notre nom de frat’, nous les grands, c’était “Les sans emplois” vu que le thème principal de la semaine était les métiers. Notre sketch sur “Les sans emplois” en a fait rire plus d’un. (Rien que nous on était mort de rire.)

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Le matin après le petit déjeuner on commençait par la louange. Chacun était invité à dire une intention de prière à voix haute ou alors à lancer un chant qu’il voulait chanter. En règle général les petits préféraient les chants mais ce n’est pas grave car chanter c’est prier deux fois.
À la fin de la louange on nous lisait l’Évangile du jour (pas celui du temps liturgique, celui de l’EPJ) et on nous envoyait en temps de désert (d’Oraison). Je trouve que c’est une super idée de faire prendre du temps à chaque enfant pour une prière personnelle (à la maison, tout seul, ce n’est pas toujours facile et on ne prend pas toujours le temps!), mais peut-être que pour les tout-petits une heure c’est un peu trop long ? Car au bout d’une demi-heure ils commençaient à s’agiter et à parler avec les plus grands qui avaient souvent encore beaucoup d’intentions de prière.
Ensuite nous avions la messe et avec les grands on avait souvent la lecture ou le psaume à lire. Arrivé à midi on déjeunait et l’après midi était moins centrée sur la prière.DSC00255

Juste après manger on avait un temps libre mais bien souvent on se rejoignait à la salle “Ange Gardien”. Le système des anges gardiens, c’est vraiment très intéressant: on a tous une personne à qui on doit faire attention en lui faisant des petites gentillesses, en l’aidant etc… Donc dans cette salle on avait du matériel pour nos petites créations. DSC00265
L’après midi on faisait des activités bricolage (création de banc de prière, fabrication de maracas ou tissage de corbeille) ou une petite pièce de théâtre sur le pardon … Ou alors on faisait une sortie comme la marche jusqu’à la tuilerie ou encore un grand jeu (chaque jour cela changeait)… Ensuite on prenait un temps de frat’ ou on préparait la veillée ou alors on réfléchissait sur le thème de la journée. Il y avait aussi le goûter mais je ne sais plus exactement quand ça ce passait. On partait prendre notre douche et ensuite on avait temps libre, et on allait encore dans la salle “Ange Gardien” juste après on dînait et on finissait par la veillée soit spirituelle soit festive par exemple on faisait des sketchs, des jeux, on disait le chapelet et on était chacun une boule du chapelet, ou encore on mimait le chemin de croix (ça c’était très bien car on le vivait vraiment!). Pendant une soirée on a pu recevoir le Sacrement de la Réconciliation.
Le soir on aidait les adultes à coucher les plus petits et ensuite on discutait entre grandes jusqu’à que le sommeil nous emporte.
L’EPJ en fait c’est comme un pèlerinage ; il faut qu’on y rencontre Jésus, d’autres personnes et nous mêmes. Si un des trois manque à l’appel ça ne marche pas.
Bref, l’EPJ, l’an prochain, c’est promis, j’y emmène des amis! »

Un autre témoignage, celui de Françoise, animatrice du groupe des moyens :

« En plein milieu des vacances, dans les locaux d’un établissement scolaire, quelle drôle d’idée de proposer à des jeunes de 7 à 17 ans une école de prière !… Pas facile de le proposer à nos jeunes quand ça n’a jamais existé chez nous et qu’on ne l’a pas vécu soi-même !…
Dès leur arrivée les 14 jeunes inscrits, leurs familles et leurs accompagnateurs, ont assisté à la messe en plein air dans le parc de « Saint-Léonard », manifestation de leur accueil par la communauté paroissiale et de leur envoi en mission.
Chaque matinée était consacrée à Dieu. Quelle merveille de commencer chaque journée par un temps de louange du Seigneur, de porter un regard plein d’espérance sur tout, d’abord entre adultes ensuite, après le petit déjeuner avec les jeunes, puis savourant la Parole de Dieu : chacun partait méditer pendant l’heure de désert ; l’Eucharistie venait clôturer la matinée. Comment après un tel temps ne pas aller, dans la joie, vers le repas concocté avec amour par « le Berger » et son épouse puis vers toutes les activités ludiques de l’après midi et ensuite les veillées festives ou spirituelles. Dès l’arrivée chacun a tiré un papier sur lequel était inscrit le prénom de quelqu’un du groupe et devenait ainsi son ange gardien de la semaine et devait trouver le moyen de lui fabriquer des petits cadeaux (toutes sortes de matériaux étaient à disposition dans la salle « Anges gardiens ») ; Quelle joie de découvrir son ange gardien, de pouvoir lui dire merci d’avoir pu être inventif pour quelqu’un !…
Cette expérience, je l’ai vécue avec peu de sommeil, certes, mais avec une joie immense et quelque peu bluffée d’entendre ces jeunes, dire à leurs parents : « on revient l’année prochaine ».

La prochaine EPJ dans notre diocèse se déroulera du 31 juillet au 6 août 2016.