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Mobilisons-nous pour la planète ! avec le CCFD- Terre solidaire

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Vendredi 6 novembre, Guy Aurenche, président du CCFD – Terre Solidaire, Joël Caniou, diacre, et Christian Vieux ont animé une soirée, à la salle des Éduens, sur les enjeux de la COP 21 et l’encyclique Laudato si’. Cette rencontre, organisée par le CCFD-TS de Nevers, a permis à plus de cent cinquante personnes de réaliser l’urgence de travailler, tous ensemble, pour la vie.

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Guy Aurenche a d’abord invité son auditoire à se mobiliser ensemble, avec confiance – chacun apportant sa pierre – aux côtés de tous ceux qui n’acceptent pas l’inacceptable dans le domaine de l’évolution du climat.
La mobilisation repose sur les cris des femmes et des hommes d’aujourd’hui, appels au secours et appels à l’espérance ; appels de ceux qui souffrent de la sécheresse, des typhons, de la salinisation de la terre ou de la montée des eaux de la mer, appels des paysans, premières victimes de la faim, appel des générations à venir qui diront :

Quelle terre nous léguez-vous ?

Ce qui est en jeu, dans ces appels, c’est l’accroissement des inégalités économiques, sociales, culturelles et intergénérationnelles qui, de plus, sont sources de guerre.

Le combat proposé contre le dérèglement climatique est un combat pour la dignité de la personne humaine, ce n’est pas un geste charitable, c’est une question de droit.

Le devoir d’intelligence, contre la bêtise et l’ignorance, invite à connaître les causes du dérèglement climatique et à lutter contre le dérapage de l’économie et de la finance qui ne sont pas au service de la personne humaine : toujours plus de profit, spéculation sur les denrées agricoles, attitude de domination par rapport à la nature (parfois accentuée par une certaine lecture du message biblique)…

Guy Aurenche a invité les personnes présentes à exercer leur responsabilité de citoyens, avec les femmes et les hommes politiques, pour construire le monde de demain : lutte contre le dérèglement climatique, réduction de l’utilisation des énergies fossiles, modes de construction plus écologique. « Ces choix politiques se joueront à la COP 21, mais cela ne se fera pas sans nous ».

De plus, le changement des comportements personnels – consommation, déchets, transports – doit s’accompagner d’une démarche d’écologie intérieure : quels sont les équilibres de vie que nous nous donnons ? Comment réagir à la pression de l’agenda ? À la pression du « toujours plus » ?

Enfin, Guy Aurenche a conclu en rappelant que les hommes sont interdépendants. Si nous ne voulons pas d’une société où celui qui gêne est « bouffé », si nous ne voulons pas que le plus fort gagne, il faut une réponse universelle de solidarité et de partenariat.

Joël Caniou et Christian Vieux, quant à eux, ont décortiqué les six chapitres de l’encyclique du pape François qui commence par évaluer la situation actuelle puis met en évidence les motifs d’un engagement en faveur de l’environnement : relation avec Dieu, avec le prochain, avec la terre.

François évoque aussi la détérioration de la qualité de la vie humaine et la dégradation sociale qui affectent, en premier lieu, les plus faibles de la planète.

Les sociétés modernes ont bénéficié d’un incroyable développement technique et de progrès sans précédents ; mais il y a une part d’ombre : tentées par leur propre puissance, les technologies nouvelles et l’économie financière ont perdu le sens de la mesure.

En revendiquant l’idée d’une écologie intégrale, le pape rejoint celles et ceux qui demandent que l’environnement ne soit plus une annexe d’un programme politique quelconque, mais au contraire que la nature, notre « maison commune », soit la base de tout programme politique et il insiste sur la capacité de l’homme à « déplacer des montagnes », et à faire preuve d’ingéniosité pour compenser des situations qui paraîtraient inéluctablement dramatiques.

Le pape invite, enfin, tout spécialement les chrétiens à une nouvelle conversion personnelle, qui conduit à rejoindre des actions collectives.

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La conversion écologique proposée par l’encyclique, n’est ni anti progrès, ni régression, ni perte de liberté, mais au contraire elle invite à une joyeuse sobriété.

Patrice ROYER

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