Assemblée générale de l’ACNAM

“J’étais étranger et vous m’avez accueilli”

Une cinquantaine de personnes ont participé à l’assemblée générale de l’ Association Chrétienne Nivernaise d’Aide aux Migrants, le mardi 12 janvier, à la Maison du diocèse.
Dans son introduction, le père évêque a souligné que, malheureusement, le service que rend l’ACNAM est plus que jamais nécessaire. « Parce que des personnes migrantes sont laissées à la rue – en danger – l’ACNAM veut apporter une aide, offrir un toit provisoire, un accueil chaleureux, un accompagnement dans leur parcours parmi nous ».
Le rapport moral a été entrecoupé de témoignages de personnes bénévoles qui accueillent chez elles des migrants – parfois mineurs – ou qui les accompagnent dans leurs démarches. Actuellement, plus de quarante personnes sont hébergées par l’association et régulièrement suivies.
Le rapport financier a montré qu’une centaine de personnes ont adhéré à l’association et que, pour 2015, les comptes étaient équilibrés. Il est à remarquer que l’ACNAM ne perçoit aucune aide des collectivités locales ou de l’état, ses seules rentrées d’argent sont les dons et les cotisations (qui ont été maintenues à 5 €) ; la présidente, Christiane Pierdet, a souligné que davantage de fonds seront nécessaires en 2016 …

Ce qui inquiète Christine Pierdet et le père Jean Baffier, prêtre responsable de la pastorale des migrants, c’est le nombre grandissant d’OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) qui touchent , actuellement, des personnes qui sont en France depuis longtemps, qui se sont investies dans l’apprentissage de notre langue, la recherche d’un emploi et d’un logement, pour qui une énergie considérable a été dépensée. Tout à coup, personne ne sait pourquoi, leurs papiers ne sont pas renouvelés au risque de « déconstruire » ce qui avait été laborieusement élaboré. L’accueil de nouveaux immigrants ne peut pas être synonyme de reconduite à la frontière pour d’autres…
Les membres de l’ACNAM, soutenus par de nombreux Nivernais, mettront tout en œuvre pour que, concrètement, leurs frères venus d’ailleurs soient respectés dans leur dignité et que leur horizon s’éclaircisse.

Annick Rougier