Le nouveau tabernacle de l’église Saint Agnan à Cosne

“Qu’il est difficile d’inscrire sur cette terre les signes de l’intimité de l’homme avec Dieu”

Le tabernacle étant le lieu de l’église où la présence du Saint Sacrement est associée à la « présence réelle » de Dieu, certains paroissiens avaient émis l’idée de replacer le tabernacle dans un endroit visible aux yeux de tous, dès leur entrée dans l’église, c’est-à-dire dans le fond de l’abside.
Afin de respecter le style roman de la construction, il convenait d’élaborer un support le plus discret possible. Le support mural n’a pas été retenu car il demandait d’intervenir sur le mur lui-même de l’abside, la partie la plus ancienne de l’édifice. C’est donc la solution d’un piédestal qui a été retenue. Le corps du tabernacle a été réalisé dans un matériau s’harmonisant avec celui de l’ambon, c’est-a-dire en résine dont les couleurs rappellent aussi les couleurs des vitraux.
Le bois du piédestal provenant d’un ancien confessionnal de Saint Jacques et les panneaux de résine ayant servi de fenêtres, à un certain moment,  au Relais Saint Laurent, le nouveau tabernacle de Saint Agnan forme en quelque sorte un trait d’union entre les trois lieux de culte à Cosne au service d’une même communauté paroissiale.

Restait une étape importante. Après sa construction, le tabernacle doit être béni. Ce rite a lieu lors d’une messe. Après la prière universelle, le célébrant bénit et encense le tabernacle après avoir récité la prière suivante.

« Seigneur, Père très saint, tu as donné aux hommes le vrai pain du ciel;
daigne nous bénir, et bénir ce tabernacle que nous avons préparé pour conserver le sacrement du corps et du sang de ton Fils: en adorant le Christ ici présent, puissions nous être associés à son œuvre de salut, lui qui règne pour les siècles des siècles ».

Après la communion, le Saint Sacrement est apporté en procession jusqu’au tabernacle où le ciboire est déposé, la porte restant ouverte puis le célébrant encense à nouveau le tabernacle.
Le nouveau tabernacle a été béni par le Père Roger Kanga, lors de la messe du Dimanche 15 Mai 2016.

(Yves Benderitter – Extrait d’un texte en cours d’édition dans la revue Effata)