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Récollection d’Avent des prêtres, diacres et LME (Laïcs en Mission Ecclésiale)

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Projets de Dieu, chemins de paix et de joie

 

Prêtres, diacres et laïcs en mission ecclésiale se sont rassemblés, le mardi 6 décembre, à l’Espace Bernadette, pour un temps de mise à l’écart. Sœur Martine Gobeau les a aidés à commencer l’Avent en découvrant les projets de Dieu dans leur vie, comme l’a fait Bernadette.
En faisant des parallèles entre le témoignage de vie de sainte Bernadette et des textes de la Bible, sœur Martine a incités à écouter le Seigneur, à suivre, en confiance, les chemins de Dieu. Si nos projets sont « contrariés », le Seigneur nous invite à accepter de nous laisser dérouter, ajuster, déstabiliser en nous ouvrant au possible de Dieu. (Que le méchant abandonne son chemin, et l’homme malfaisant ses pensées ! Qu’il retourne vers le Seigneur qui lui manifestera sa tendresse, vers notre Dieu qui pardonne abondamment. […]. C’est en effet dans la jubilation que vous sortirez et dans la paix que vous serez entraînés. (Isaïe 55, 7 et 12)

Grâce à l’amour de ses proches et à son grand désir de faire ce que la « Dame » lui demande, la jeune Bernadette est confiante, même si un séisme a bouleversé sa vie au moment des apparitions. Complètement libre, son attachement à Jésus est nourri par la prière et l’eucharistie. Elle, qui ne sait ni lire ni écrire, qui ne connaît pas Dieu, aime Dieu. La mission qui lui est confiée la dépasse mais elle s’acquitte de sa tâche tout simplement. (Je suis chargée de vous le dire, pas de vous le faire croire).
Lorsque Bernadette fait le choix de la congrégation des Sœurs de la Charité de Nevers, c’est pour y vivre sereinement. Nevers prolonge la grotte de Lourdes, Nevers est de l’ordre de l’achèvement : la congrégation fondée par Jean-Baptiste Delaveyne se base sur l’oraison, la pénitence, la pauvreté et le service des humbles, ce qui convient parfaitement à la jeune fille. Le lien avec Marie reste très fort, un sentiment filial l’unit à la mère de « son Jésus ».

Dans les Carnets de notes intimes, on peut se rendre compte que son lien avec Marie la tourne toujours vers le Christ. Elle est simple, directe dans sa prière, sa spiritualité de n’a rien de larmoyant, elle aime le silence et la solitude car elle y trouve Dieu mais c’est une sainte joyeuse.
Et quand la souffrance survient, elle continue d’aimer, dans une totale espérance, en union à la Passion du Christ. Au moment de sa mort, elle s’est débarrassée du superflu : elle contemple Jésus crucifié et, dans un retour à son enfance, s’identifie au grain de blé (je suis moulue comme un grain de blé).
 Prendre le temps de bâtir sa vie dans une relation de confiance au Père : tout un programme d’Avent…

Annick Rougier