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Assemblée des prêtres du diocèse

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La vision du presbyterium de notre évêque

Ce 25 janvier, ouvrant l’assemblée des prêtres, le Père Brac de la Perrière expose sa vision du « presbyterium » : elle s’ancre dans les orientations du concile Vatican II :
« Coopérateurs avisés de l’ordre épiscopal dont ils sont l’aide et l’instrument, appelés à servir le Peuple de Dieu, les prêtres constituent, avec leur évêque, un seul presbyterium aux fonctions diverses. » (Lumen Gentium 28 – voir aussi Presbyterorum Ordinis 8)
« C’est dans la mission, ajoute le P. Brac de la Perrière, que se nourrit la fraternité presbytérale et que se construit le presbyterium. Dans la Nièvre, il est relativement uni. Il y a bien des différences culturelles, générationnelles, et même pastorales, mais il n’y a pas de division. Une réelle fraternité existe, même si elle est à développer. »
Les fragilités, nous les connaissons : démographie du diocèse en baisse et la moyenne d’âge en hausse, des prêtres Fidei Donum à accueillir comme une chance pour notre Église, la collaboration prêtres-diacres-laïcs à mieux équilibrer…
Quoi qu’il en soit, les prêtres doivent arriver à prier ensemble (et avec des laïcs), à se donner les moyens de se rencontrer et d’échanger et à créer des liens plus étroits avec l’évêque.

Ce que dit l’enquête nationale de l’Union Apostolique du Clergé (UAC)

Le P. Sébastien Courault nous donne quelques résultats de l’enquête diffusée par la revue « Prêtres diocésains » (dont il est le rédacteur en chef). De nombreuses réponses évoquent l’entre-prêtres à partir des institutions (conseils, doyennés, etc) : amenant à pratiquer des regards croisés sur les réalités pastorales, ces organismes créent effectivement de la fraternité entre prêtres. Mais d’autres lieux et d’autres moments plus gratuits font grandir, eux aussi, la fraternité. Le partage de la Parole de Dieu et la prière de l’Office en font partie.
Les relations prêtres-évêque sont insuffisamment développées. Et du coup des difficultés sont gardées sur le cœur. Beaucoup attendent des moments de relecture avec l’évêque.
L’enquête révèle aussi des souffrances : les critiques qui peuvent exister entre prêtres et entre prêtres et laïcs, la sécularisation (Dieu intéresse-t-il encore ?), le découragement, les surcharges du ministère qui isolent, les manques de moyens…

Et qu’en est-il dans la Nièvre ?

Nous avions ensuite à partager en carrefour ce qui se fait et ce qui pourrait se faire pour que la vie en presbyterium soit une réalité forte.

Le calendrier annuel du diocèse offre de nombreuses occasions de rencontres fraternelles : la retraite annuelle, les récollections d’entrée en Avent et de fin de Carême, les journées de formation, les rencontres des curés, celles du conseil presbytéral… Le ministère offre aussi ses propres possibilités : équipe de ministère, repas d’équipe de prêtres, repas hebdomadaire des prêtres de Nevers… On se souvient aussi des rencontres par génération du temps du P. Deniau… des pèlerinages à Rome (pourquoi pas une nouvelle proposition de pèlerinage pour les prêtres ?)
Il y a aussi les relations fraternelles avec certains laïcs qui savent nous accueillir et nous faire partager un peu leur vie de famille, leur vie professionnelle, leurs engagements…
Nous le savons, à l’heure de l’individualisme, la fraternité n’est pas naturelle : il faut la vouloir. Elle ne se décrète pas de l’extérieur…

P. François Montagnon