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Editorial : En route vers Ars

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Jésus est vivant, nous l’avons chanté et nous continuons de le chanter tout au long du temps de Pâques qui s’est ouvert. Cette année nous avons eu la joie supplémentaire d’accueillir pour la Semaine Sainte les douze propédeutes de Paray-le-Monial, avec leurs formateurs. Qu’est-ce qu’un « propédeute », me direz-vous ? C’est quelqu’un qui est en année « propédeutique », c’est-à-dire préparatoire à l’entrée en formation pour le ministère de prêtre. Il s’agit d’une année de fondation spirituelle, où l’on pose les fondements de la formation qui suivra : lecture suivie de la Bible, initiation à la vie spirituelle, expérience de service, retraite de discernement. En cette année où nous prions plus spécialement dans notre diocèse pour les vocations, c’était un beau cadeau pour les chrétiens de Nevers.

Les vocations, nous allons particulièrement les demander au Seigneur, par l’intercession de saint Jean-Marie Vianney, curé d’Ars (1786-1859), par le pèlerinage que nous allons faire le 1er mai avec plusieurs diocèses des provinces de Lyon, Clermont et Dijon. C’est en 1818, il y a tout juste 200 ans, que ce jeune prêtre est arrivé de Lyon dans le petit village d’Ars-sur-Formans, dans l’Ain, avec pour seule consigne : « Il n’y a pas beaucoup d’amour du bon Dieu là-bas : vous en mettrez. » Ce qu’il a fait ! Ses quarante et une années de présence à Ars ont été celles d’un feu brûlant émanant de ce petit homme que l’on avait renvoyé du séminaire pour insuffisances dans l’apprentissage du latin. Confié à un prêtre bon mais teinté de jansénisme, Jean-Marie Vianney sera tout de même ordonné prêtre grâce à la confiance qu’avait mise en lui le vicaire général du diocèse de Lyon.

C’est la sainteté qui évangélise, et saint Jean-Marie Vianney a évangélisé par la seule force de l’amour de Dieu qui l’animait et qui attirait à Dieu. La prière, la prédication, l’eucharistie, le sacrement de la réconciliation, voilà ses seuls outils d’évangélisation, mais utilisés avec la plus grande ferveur, le plus grand amour, la plus grande attention à chacun, et le plus grand oubli de lui-même.

A Ars nous demanderons au Seigneur qu’il nous donne les prêtres dont notre diocèse a besoin. Mais Dieu donne à la mesure de notre foi, et il nous demande d’accueillir nous-mêmes notre vie comme une vocation, c’est-à-dire comme réponse à un appel. Chacun de nous doit demander à Dieu, chaque matin : Seigneur, qu’attends-tu de moi ? Si nous sommes prêts à faire la volonté de Dieu dans notre vie, Dieu sera prêt à exaucer nos prières.

En marche donc vers Ars pour les vocations. Mais aussi en marche vers le Seigneur, chacun selon sa vocation.

+ Thierry Brac de la Perrière

Evêque de Nevers

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