AG MCR Eglise de Mars

L’église saint Julien appartenait à un prieuré bénédictin dépendant de Souvigny en Bourbonnais. Le clocher carré s’élève sur la dernière travée de la nef. L’église n’a pas de transept. L’abside est voûtée en cul-de-four et décorée d’une arcature. L’église a été construite à la fin du 11ème siècle et début du 12ème siècle. L’église est restée dans la dépendance de Cluny jusqu’à la révolution française. En 1789, elle est confisquée et vendue à des particuliers. Elle fut, ensuite, donnée à la commune et, par la suite, rendue au culte pour devenir une église paroissiale. Une restauration importante a eu lieu en 1859. L’église est dédiée à saint Julien. L’édifice est classé au titre des monuments historiques en 1886. Les modillons ont été en partie restaurés au 19ème siècle. Voici un historique succinct qui permet de situer Mars dans l’histoire des hommes… de ceux qui y vivaient et de ceux qui y vivent encore ici dans cette verdoyante région d’entre Loire et Allier : une ravissante église, un peu au milieu de nulle part, devenue église paroissiale d’un village qui s’étend un peu comme les eaux de l’Allier les jours de crues. C’était donc une église-prieuré. Prieuré-prieur-prières : c’est donc une église où l’on prie, une église qui sent bon le seringua et l’encens. Une église habitée, aimée : elle est entretenu avec amour par un fidèle sacristain et cela se voit, se sent. Elle est belle, de la beauté donnée pour la gloire de Dieu et pour ceux qui s’y arrêtent : pèlerins en route vers Compostelle, visiteurs épris d’art roman et passants curieux et admiratifs. Découverte sur la porte d’entrée d’un magnifique tympan. Ce tympan, sans linteau, mérite une attention particulière. Sur sa partie supérieure, et au centre une gueule de monstre jette des branchages enroulés (rinceaux). Au registre inférieur, le Christ assis, tient dans sa main gauche la bible ou le livre de vie de l’apocalypse et il bénit de sa main droite. Il est entouré des quatre représentations ailés des évangélistes. En haut à gauche : saint Jean, (l’aigle), auteur du quatrième évangile et de l’apocalypse. En bas : saint Luc auteur du 3ème évangile (le bœuf). A droite de Jésus, en haut : saint Mathieu (l’homme) dont l’évangile est postérieur à celui de saint Marc (le lion) auteur du plus ancien des évangiles rédigé en grec en l’an 70. Derrière les évangélistes, viennent six apôtres partagés en deux groupes, saint Pierre tenant une clef est à la droite du Christ. La nef de quatre travées, dépourvues de baies, est voûtée en un berceau légèrement brisé renforcé de trois arcs doubleaux, l’abside est donc en cul-de-four et il n’y a pas de transept. Durant la révolution l’église fut nationale et vendue. La famille qui l’a achetée la redonna à la commune pour qu’elle devienne l’église paroissiale. (Avait-elle été achetée pour la protéger et la conserver pour des jours plus calmes ? Nous voulons le croire). Saint Julien est un soldat romain né à Vienne dans le Dauphiné et martyrisé à Brioude en 304. Venez à Mars et vous découvrirez mieux que par des explications techniques la beauté de l’édifice, l’habileté et le savoir-faire des constructeurs du 11ème siècle. La beauté attire la beauté et sauve le monde.