Assemblée des évêques de France

Mardi 9 avril, à la Maison du diocèse, lors d’une rencontre devenue traditionnelle, Mgr Thierry Brac de la Perrière a fait un compte-rendu de la dernière assemblée des évêques réunis à Lourdes.

En introduction, notre évêque a souligné que cette Assemblée s’était tenue du 2 au 5 avril, avec beaucoup de simplicité, dans un excellent climat, en présence de nombreux évêques récemment nommés et sous la présidence d’un nouveau président : Mgr Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims.

Les journalistes étaient venus nombreux à Lourdes. Notre évêque  a constaté qu’ils étaient très attentifs à ce que disaient les évêques, cherchant à exploiter les défaillances de l’Eglise, mais faisant rarement état de tout ce qui s’y faisait de bien.

Plusieurs sujets furent évoqués :

• L’intelligence artificielle : un sujet passionnant sur lequel il conviendra de rester attentif. Si les actions des machines peuvent parfois être supérieures à celles des hommes, elles posent des problèmes en termes de responsabilité juridique et surtout d’éthique : déshumanisation, prétentions à l’immortalité, refus de la faiblesse humaine…
• La pastorale des jeunes et des vocations, suite à l’exhortation du pape François, avec l’intervention de deux jeunes, présents à Lourdes : il est nécessaire que l’Eglise cesse de les traiter en invités mais qu’elle les associe à ses décisions, même si cela doit bousculer les habitudes.
• L’avenir des églises qui ne sont plus utilisées pour le culte,
• La lutte contre la pédocriminalité : Les évêques réitèrent leur souhait d’écouter les victimes et leurs familles et de travailler avec elles. Ils veulent intégrer davantage la lutte contre la pédocriminalité dans la formation des séminaristes, renforcer la présence des laïcs, et notamment des femmes, dans leur réflexion et leur action, apprendre du passé et éviter le secret, saisir la justice le cas échéant et adopter une position commune sur le plan national.
• L’unité du presbyterium : constatant que beaucoup de prêtres s’essoufflent devant leurs charges pastorales, une réflexion est menée sur leur ministère et l’aide qui peut leur être apportée.
• La ratio studorium (autrement dit les règles et orientations pour les séminaires) : Les évêques s’interrogent sur le nombre des séminaires (24 séminaires pour 364 séminaristes en second cycle, 600 en totalité) et envisagent de les rapprocher des instituts catholiques (5 en France).

De nombreuses questions furent posées par les participants sur chacun de ces points.

Jacqueline Besson-Le Huédé