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Formation des accompagnateurs de catéchumènes

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Le Père Évêque et le service diocésain du Catéchuménat ont proposé une journée de formation pour les accompagnateurs de catéchumènes le samedi 25 janvier 2020 à la Maison du Diocèse. Une vingtaine de personnes se sont donc retrouvées pour réfléchir sur le thème de « L’Eucharistie dans ma vie ? »

Nous avons commencé par une réflexion en petits groupes sur nos propres vies. Dans un partage fort riche de nombreuses questions ont été soulevées sur la liturgie (les rites, les signes…) mais aussi plus fondamentales, théologiques, christologiques, du domaine de l’intériorité (la présence réelle). Des questions aussi sur la transmission, aux enfants en particulier. Le Père Évêque a répondu à chaque interrogation.
Par exemple :
Que deviendra l’Eucharistie s’il n’y a plus de prêtres ? Le père Brac de la Perrière a rappelé l’exemple du Japon. Les missionnaires au XVIème siècle ont été expulsés. Pourtant la foi a perduré jusqu’au XIXème siècle par le baptême seul, puisqu’il n’y avait pas de prêtres donc pas d’Eucharistie.
La présence réelle du Christ dans l’hostie consacrée avec l’action de l’Esprit Saint ? C’est un Mystère ! Le mystère n’est pas un mur sur lequel on bute. C’est plutôt comme l’océan, sans fin mais avec une profondeur dont on prend conscience quand on plonge dedans.

Ensuite le Père Évêque nous a commenté la Prière eucharistique n°3 que nous avions entendue au cours de la célébration eucharistique en insistant sur la place centrale de l’autel, sur la place de l’Esprit Saint  (dans les espèces, réalité de la présence du Christ avec l’action de l’Esprit Saint), sur l’offrande réciproque (nous offrons à Dieu ce qu’il nous donne, nous apportons le pain et le vin et Dieu nous donne son Fils), sur le mémorial (actualiser le passé), sur le peuple des rachetés (les baptisés sont le peuple visible des rachetés).

Il nous a aussi rappelé l’importance de l’unité des 3 sacrements de l’Initiation chrétienne.
De tous les échanges et de l’enseignement du Père Évêque, quelques points se sont dégagés :
– La participation à la messe n’est pas spontanée en général pour les catéchumènes. Les adultes qui viennent vers nous, pour la plupart, ne vont pas (pas encore) à la messe. Leur attente, leur désir, ne trouve pas sa réponse dans la messe. Le visage de notre communauté rassemblée, le rituel de la messe et de l’eucharistie leur sont peu accessibles. Mais il peut arriver aussi que des personnes après des années de participation à la messe dominicale se décident un jour à frapper à la porte de l’Église.
– Vivre la fraternité ouvre une voie nouvelle pour les catéchumènes. Les adultes qui poussent la porte de notre église, de notre presbytère ou encore qui osent la rencontre avec un témoin de Jésus souhaitent être accueilli personnellement, pouvoir exprimer leur attente, manifester leur quête de sens pour leur vie.
Le premier accueil est bien sûr important, mais leur besoin est celui d’un accueil dans la durée, un accueil qui devient un accompagnement, un compagnonnage, avec un petit groupe, une petite fraternité. C’est elle qui va leur donner le visage de notre Église. Qui va leur permettre, dans la liberté et la confiance, de partager leurs questions, de témoigner de leur vie, de leur recherche avec les frères qui les entourent.
Un chemin va s’ouvrir pour eux : se connaître (ouvrir une relation), se respecter, aimer sans être jugé, vivre en frères.
– Ce modèle de fraternité en petites équipes peut faire évoluer la vie pastorale dans nos paroisses. Ces petits groupes, ces petites fraternités peuvent se créer selon les besoins selon les circonstances. Mais si elles existent déjà, c’est mieux et la réponse est plus réactive. Et cela rejoint le projet de notre Évêque de devenir vraiment une Église missionnaire. L’Évangélisation ne se fait pas qu’à l’église, elle se vit dans ces petites fraternités où l’on peut partager les évènements de sa vie, ses questions et découvrir la Parole de Dieu : en particulier ce que nous dit Jésus sur ce que chacun partage dans la convivialité, la fraternité et aussi dans la prière.
– Et ce chemin n’est pas que celui du catéchuménat. La petite fraternité ira à la messe avec le catéchumène, et elle continuera après les sacrements de l’initiation chrétienne. C’est ce qui se vit déjà dans les paroisses qui se sont engagées dans la mission : aimer comme Jésus nous aime, et faire des disciples.

Un chemin d’espérance pour notre Église et pour nos catéchumènes !

Chantal Dumery