Marie Noël au Carmel

Trois artistes ont donné de la voix et du mouvement à quelques beaux textes de Marie Noël

On connait bien au carmel la petite troupe qui est venue nous présenter, après Thérèse d’Avila et Elisabeth de la Trinité, les textes de Marie Noël, une grande méconnue. Considérée de son vivant par les plus grands esprits de son temps – catholiques comme Bremond, incroyants comme Aragon, Colette ou Montherlant et bien d’autres, comme un poète de génie, elle fut oubliée ensuite, jusqu’à l’initiative prophétique des évêques français demandant sa béatification.

Mais ce n’est pas de sa poésie que le spectacle était tiré, même s’il en contenait quelques morceaux, par ex. à l’ouverture, de son grand poème-confession Jugement, et sile metteur en scène a rappelé les 3 axes essentiels de son œuvre : la parole, la musique, lerythme.

Le canevas, c’étaient ses Notes intimes.Autant dire une Marie Noël qu’on connait peu !

Profondément croyante, mais façonnée par son père, philosophe et agnostique, à l’école de Platon, de stoïciens…, elle vécu toute sa vie ce qu’elle appelle la lutte entre l’Amour et la Lucidité.

Passionnée, affrontée jeune à la souffrance et à la mort, elle osait, tel Job, interroger Dieu ; et éprise de la liberté intérieure, interpeller vigoureusement l’Eglise. Sans jamais lâcher la foi… le Concile qu’elle suivait avec allégresse lui a donné raison !

Et c’est ainsi que beaucoup la découvraient par ce spectacle, et où ne manquait ni le chant ni la danse. Très beau spectacle, en vérité ! Merci aux artistes, et à une autre fois !

Une sœur du Carmel