Editorial : A vos marques

Tout le monde n’est pas encore tout à fait prêt, mais le départ est proche : la mise en route des nouvelles paroisses, avec leurs territoires (parfois bien homogènes et parfois compliqués), leurs curés respectifs (déjà nommés), leurs équipes (à constituer), leurs noms (pas tous choisis) et surtout leurs défis pastoraux et missionnaires à relever.

L’été est la période des transitions, des au-revoir pour certains prêtres, des déménagements, des découvertes entre nouveaux pasteurs et nouvelles paroisses. C’est aussi un autre visage de nos communautés paroissiales, avec les estivants et touristes qui peuvent être accueillis et les Nivernais « hors les murs » qui retrouvent leur maison pendant quelques mois.

A vos marques : quelles sont les « marques » pour être au départ de cette nouvelle étape de la vie de notre diocèse ?

La première marque c’est l’acte de foi en Jésus qui conduit son Eglise, lui qui seul est le même hier, aujourd’hui et toujours (comme on le proclame en préparant le cierge pascal qui doit être allumé au feu nouveau). Les temps changent, les structures évoluent, l’Evangile demeure. Les prêtres changent, les paroisses changent, Jésus demeure, sa Parole demeure, vivifiante par l’Esprit Saint.

La deuxième marque est le désir de se laisser conduire par l’Esprit Saint qui « fait toutes choses nouvelles ». La vraie nouveauté n’est pas dans les changements de frontières des paroisses ni dans le changement des prêtres ou des communautés paroissiales. La vraie nouveauté est dans ce que produira l’Esprit Saint dans les cœurs qui lui seront ouverts, et dans la vie des communautés qui se laisseront habiter par sa présence.

La troisième marque est celle de l’amour mutuel. Il est bien sûr toujours imparfait, toujours éprouvé et mis en défaut. Mais être sur cette marque-là, c’est clairement avoir dans le cœur le désir d’aimer à la manière du Christ, de prendre cet amour comme défi prioritaire de notre vie personnelle et de notre vie d’Eglise. « Ton désir c’est ta prière », disait saint Augustin. Que le désir d’aimer brûle en nous et monte jusqu’à Dieu.

Enfin la quatrième marque est celle de notre désir commun d’annoncer le Christ et de témoigner de lui en paroles et en actes. Nos communautés prendront un nouveau départ avec ce désir-là. C’est cela qui donnera sens à toute notre organisation.

Alors… prêts ?

+ Thierry Brac de la Perrière
Evêque de Nevers