Editorial : Recharge ton cœur !

Recharge ton cœur ! Voilà un beau message pour ce temps de rentrées multiples : dans les établissements scolaires, dans un certain nombre d’activités sociales, dans nos paroisses. C’est le message que les jeunes ont choisi pour la deuxième édition de Hopefamilles qui se tiendra dans la cathédrale de Nevers le 30 septembre.

J’espère que petits et grands auront l’occasion de recharger leur cœur de foi et d’espérance lors de cette belle journée, avec les forts témoignages de Caroline Schürr et Ladji Diallo, l’eucharistie revigorante et le concert du groupe Hopen. Ce temps fort de notre rentrée diocésaine est à ne pas manquer, comme la première édition de 2015.

Recharger son cœur, nous le pouvons également en ce mois de septembre, avec la retraite du P. James Manjackal, à la Maison de la culture de Nevers : trois jours intensifs (du 15 au 17 septembre) de prédication, de prière et de confessions dans un cadre étonnant.

Recharger son cœur, recharger sa foi et son désir de suivre le Christ, c’est ce qui nous sera également proposé d’octobre à décembre avec les catéchèses du Chemin néocatéchuménal.

Mais tout au long de l’année, nous avons à recharger nos batteries spirituelles, avec les moyens habituels de notre foi : la Parole de Dieu méditée personnellement ou en petites fraternités, la prière personnelle ou communautaire, l’eucharistie, le sacrement de la réconciliation, mais aussi tous nos petits et grands gestes faits par amour, nos paroles et nos attitudes qui font vivre, qui permettent des liens ou réparent des blessures.

Cet été, l’un de nos candidats au diaconat, Eric, est mort accidentellement sur la route. Il s’apprêtait joyeusement à rejoindre son épouse et ses quatre enfants à la fin d’une semaine de travail. J’ai vu là l’importance d’une foi dont l’énergie est restée chargée, d’un amour qui a pu se dire et se redire, d’une espérance qui s’avère plus forte que la violence de l’arrachement. Il faudra encore charger de l’énergie pour faire face au quotidien, au manque d’une présence charnelle, malgré le sentiment d’un autre mode de présence, à tout ce que produira cet événement dans le cœur et la vie des proches.

Oui, que chacun recharge son cœur. Chargeons-le quotidiennement d’amour, de foi et d’espérance. C’est une nécessité vitale.

+ Thierry Brac de la Perrière, évêque de Nevers