Messes de l’été dans la paroisse de Corbigny à Mouron-sur-Yonne et à Pazy

MOURON SUR YONNE (vendredi 19 août)

Comme dans beaucoup de petites églises, les messe sont rares à Mouron sur Yonne, petite commune d’une centaine d’habitants. Placée sous la dédicace de Notre Dame de l’Assomption, l’église est datée du XII ème siècle mais remaniée au XIX ème. Son chœur, long et étroit, est voûté alors que la nef ne l’est pas, ce qui donne des proportions étonnantes mais une excellente acoustique.

Dans son mot d’accueil, le père François-Xavier REVENEAU a expliqué que les paroissiens de Mouron avaient souhaité cette messe du vendredi 19 août afin de prier pour les défunts de la commune. Le père REVENEAU y a ajouté des intentions pour les paroissiens vivants dans la commune et ses hameaux et a demandé que l’on invoque le Saint Esprit.

La représentation habituelle du Saint Esprit, la colombe, est d’ailleurs présente dans l’un des modestes vitraux de l’église de Mouron.

Dans son homélie, le père REVENEAU fait allusion à la première lecture (livre du prophète Ezechiel, 37, 1-14) qui présente une vision très crue de la foi des peuples en errance qui se dessèche, comme d’ailleurs leurs cœurs et qui finit par renaître, grâce au souffle de Dieu. Le prophète Ézéchiel veut leur dire que Dieu ne les oublie pas. Pour nous, chrétiens, il s’agit d’une image de la résurrection, de l’esprit de Dieu : l’amour de Dieu est là même dans la tourmente et notre monde a besoin de cet amour.

Doxologie concluant la Prière Eucharistique

La célébration se termine par la bénédiction puis par l’invitation à poursuivre ce temps de partage par un moment convivial.

Celui-ci se déroule dans un cadre champêtre bien sympathique, entre l’église et l’ancien presbytère.

Nul doute que parmi les sujets évoqués entre paroissiens de Mouron et des alentours, c’est la promenade d’un chat dans l’église pendant la messe qui a alimenté les conversations. Il semble que l’animal – qui n’a nullement perturbé la célébration – ait voulu voir de plus près tous ces humains qui, pour une fois, ont empli l’église de leurs prières et de leurs chants. C’est aussi cela, les messes de l’été… même si d’habitude ce sont plutôt des oiseaux qui viennent s’associer aux messes lorsqu’elles ont lieu en plein air ![divider_top]

PAZY (dimanche 21 août 2016)

Placée sous le rare patronage de Saint Prix, l’église de Pazy est datée du XII ème et du XIII ème siècle. Elle est restaurée au XVIII ème puis au XIX ème siècle et fait depuis l’objet de soins constants de la commune qui mobilise des subventions à cet effet. De plan rectangulaire, épaulée par des contreforts, l’église possède un beau portail et un clocher octogonal renfermant trois cloches électrifiées. A l’intérieur, on remarque une nef unique charpentée, un chœur d’une travée voûtée et d’une abside voûtée en cul de four. Elle est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques (ISMH) depuis le 10 juin 1926.

Nombreuse et priante, l’assemblée chante au début de la célébration un chant solennel : “Peuple de Dieu, cité de l’Emmanuel […], peuple de baptisés, église du Seigneur, louange à toi” , qui fait dire au père François-Xavier REVENEAU : “Nous sommes le peuple de Dieu, rassemblé à Pazy, ce dimanche” !

Dans son homélie, le père REVENEAU est revenu sur le texte de la lettre aux Hébreux (12,5-7.11-13) : nous devons avancer de découverte en découverte dans la connaissance de notre Père. Ces signes peuvent prendre la forme de “leçons”. Celles-ci devrait nous aider à “passer la porte”, au sens l’Évangile selon saint Luc (13, 22-30) car il s’agit de témoignages d’affection du Seigneur envers ses fils que nous sommes tous.

L’élévation prend un relief particulier dans ce beau chœur voûté.

Avant de conclure la célébration par la bénédiction, le père REVENEAU remercie les personnes qui offrent de leur temps pour que cette église demeure accueillante…

… Ces mêmes personnes qui ont préparé le verre de l’amitié qui va clôturer ce moment passé ensemble de façon bien conviviale. Comme c’est le cas pour la plupart des messes de l’été qui se déroulent en des lieux inhabituels. Une marque du “vivre ensemble”, comme le remarque volontiers le père REVENEAU.

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