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Pâques, victoire de la vie sur la mort

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Le jour de Pâques, les chrétiens fêtent la résurrection de Jésus, c’est-à-dire son passage de la mort à la vie. Non pas la vie d’avant, mais une vie autre, nouvelle, indestructible. Ressuscité, Jésus ne meurt plus. Apparu pendant quarante jours à ses disciples et à bien d’autres personnes, il est retourné auprès de Dieu (c’est la fête de l’Ascension) puis a envoyé le Saint-Esprit qui est la lumière et la force de Dieu envoyées sur ses disciples (c’est la fête de la Pentecôte).

La résurrection n’est pas la réincarnation. Selon la doctrine de la réincarnation, le « moi » n’existe pas, et le corps n’est qu’une enveloppe qui se transforme selon des apparences successives. Selon la foi chrétienne en la résurrection, notre être est unique, corps et âme. Nous n’avons pas plusieurs vies, la vie d’aujourd’hui est limitée et marquée par la fragilité et la mort. Mais c’est dans la vie d’aujourd’hui que se prépare l’éternité. Quelle que soit la durée de notre vie terrestre, quelle que soit notre place dans la société, nous avons une valeur infinie pour Dieu. C’est ce que signifie, à Noël, le fait que Dieu se fasse homme. Et l’événement de Pâques, la résurrection de Jésus, signifie que l’homme, malgré la mort, est appelé à revivre en Dieu. En Jésus, la mort a été vaincue. Il est réellement sorti du tombeau le troisième jour, et en nous-mêmes la mort doit être vaincue, de même que tout ce qui nous tourne vers la mort : les maladies, les souffrances, mais aussi le mal et la violence sous toutes ses formes. Seul doit subsister l’amour, en Dieu qui est amour.

Alors si Pâques est la victoire de la vie, c’est aussi déjà la victoire de l’amour. Croyons donc en la force de l’amour de Dieu, qui peut dès aujourd’hui nous libérer du mal qui est en nous et nous tourner vers la vie.

Mgr Thierry Brac de la Perrière