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Nevers, “ville pointue”

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Une conférence de Jean-Michel Drugeon, président de « Regards sur la cathédrale »

Les amoureux de l’histoire de Nevers  se sont tous retrouvés, mardi 21 mai, à l’Espace-Bernadette, pour découvrir ou redécouvrir les innombrables églises et paroisses de la ville,  de ses faubourgs et du futur doyenné.

Jean-Michel Drugeon, nous a conduits dans des époques lointaines,  depuis l’an 502, année de l’arrivée à Nevers de son premier évêque, saint Eulade, et de la création du premier ensemble cathédral de la ville, jusqu’à la veille de la Révolution française.

Du VIe au Xe siècle, une véritable ceinture de monastères va enserrer la ville haute. Mais rien ne reste ou presque, de nos jours,  des plus anciens, tels Notre-Dame,   Saint-Trohé, Saint-Victor,  Saint-Martin, sinon, parfois,  quelques restes de murs, réutilisés dans des habitations, ou quelques bas reliefs, désormais conservés dans des musées, comme le Louvre ou celui de la Porte du Croux. Et que reste-t-il de Saint-Sauveur dont des vestiges peuvent encore être vus au bas de la rue de Loire? Selon la légende, ce monastère aurait été construit par Charlemagne pour y enterrer sa fille. En très mauvais état, elle s’est  effondrée, au XIXe siècle,  peu après le passage de Mérimée et de Viollet-le Duc.

La première paroisse de Nevers, Saint-Père, fut édifiée au VIIIe siècle sur l’emplacement du cimetière des premiers chrétiens (l’actuelle place Guy Coquille). Elle s’effondra en 1771. Comment se retrouva-t-elle dans les locaux de la chapelle des Jésuites, appelée, à  cette époque, Saint-Jean-Baptiste et, aujourd’hui, Saint-Pierre ?

Dans les campagnes, les paroisses se multiplient, à commencer par Garchizy et Coulanges ainsi, que les implantations monastiques, à Imphy, Marzy, Meauce (Saincaize), St-Ouen, Béard , Imphy …

Le XIe siècle fut une période d’intense construction (et reconstruction) : on voulait faire « plus grand » et «  plus beau ». C’est aussi à cette époque que des paroisses sont associées à des monastères existants. Ces paroisses subsisteront jusqu’à  la Révolution, en ville et jusqu’à aujourd’hui, à la campagne.

Au XIIe siècle, les monastères féminins de Nevers se regroupent en une seule communauté à Notre-Dame-et -Saint-Genest.

Au XIIIe siècle, on reconstruit la cathédrale détruite par un incendie.

Aspect de la ville épiscopale de Nevers 1630

Plusieurs édifices religieux entourant la ville furent détruits au XVe siècle, pendant la Guerre de Cent ans, mais au XVIIe, un nouvel élan religieux présida à l’arrivée de très nombreux ordres religieux : (Récollets, Capucins, Jésuites, Minimes, Oratoriens, Carmélites (1619), Visitandines (1620), Carmes, Ursulines…

Avec sa cathédrale, ses églises, ses monastères, ses hôpitaux, ses chapelles, Nevers était vraiment une ville aux innombrables clochers, qui lui ont valu le surnom de « ville pointue ».

Nous attendons avec impatience, la suite de la conférence de Jean-Michel Drugeon,  qui nous mènera au-delà de la période révolutionnaire.

Jacqueline Besson-Le Huédé