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Avent 2020 – Seconde semaine

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2e semaine de l’Avent

Faciliter le chemin du Prince de la Paix

 

PAROLE DE DIEU : Isaïe 40,3

 

Dans le désert, préparez le chemin du Seigneur ;

tracez droit, dans les terres arides,

une route pour notre Dieu.

 

Dans cette deuxième étape de l’Avent, notre regard se porte vers le monde dans lequel le Seigneur doit être accueilli : « Préparez le chemin du Seigneur », dit le prophète Isaïe, et après lui le prophète Jean-Baptiste.

Le Seigneur, pour venir à nous, fait un chemin immense : le chemin de sa divinité vers notre humanité. La distance qui nous sépare de lui est infinie, et pourtant Dieu comble toute la distance entre lui et nous, en se faisant homme dans la personne de Jésus. En Dieu, nulle ombre ne vient obscurcir l’amour. Tout est vie, lumière, don, dynamisme, lien, échange, communion entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Or le Fils unique, sans perdre l’unité avec le Père, vient à la rencontre de l’humanité, vient prendre notre nature humaine. Prenons conscience de cette descente vertigineuse de Dieu dans notre monde, telle que l’exprime l’apôtre saint Paul : « Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix » (Philippiens 2, 5-8). Ou bien, telle que l’exprime l’évangéliste saint Jean, que nous entendrons le jour: « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu […] Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous » Jean 1,1.14.

Dieu, en Jésus, vient donc jusqu’à nous. Il n’a pas eu de difficultés à faire le chemin entre lui et l’humanité. Il a été accueilli sans réserve par la Vierge Marie, qui lui a ouvert la porte en grand par sa foi, par son oui. La plus grande difficulté de Jésus n’a pas été de descendre du ciel sur la terre. Elle est d’être accueilli par chacun d’entre nous. « Le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu » (Jean 1,10-11).

Le Seigneur vient dans « les terres arides », dans le « désert » que peut être notre monde lorsqu’il manque d’amour, lorsqu’il manque de Dieu. C’est pourquoi nous devons entendre le message d’Isaïe relayé par Jean-Baptiste : « Préparez le chemin du Seigneur, tracez droit une route pour notre Dieu ». La route de Dieu à nous est pleine d’embûches : les aspérités de notre cœur, les barrières que nous mettons les uns devant les autres, les montagnes d’orgueil ou les mornes plaines d’indifférence, les chemins tortueux de nos mensonges, les cailloux de nos paroles ou actions méchantes, les barbelés de nos refus de communiquer, de pardonner ou demander pardon. Le Seigneur a du mal à se frayer un chemin jusqu’à notre cœur.

Cette semaine, je vous propose donc de regarder là où il y a ce désert de Dieu et de son amour ; là où sont les obstacles à sa venue ; là où ne lui laissons pas de place pour changer des choses, pour améliorer des relations.

  • Dans ma famille, avec mes proches : décider un geste, une parole, pour me rapprocher de quelqu’un avec qui j’ai pris de la distance, ou faire le premier pas pour une réconciliation
  • Dans mes activités, mon travail : décider un geste, une parole, pour faciliter les relations ou apporter un peu plus de lien entre les personnes
  • Dans ma paroisse, ma communauté, le mouvement ou le groupe auquel j’appartiens : décider un geste, une parole pour faire grandir la dimension fraternelle

 

PRIERE

Seigneur Jésus, le Prince de la Paix,

Dieu venu dans notre humanité,

Viens nous rencontrer dans les terres arides de notre vie.

Ouvre notre cœur à l’image de celui de la Vierge Marie

Pour qu’il te permette de venir y faire ta demeure

et ouvrir des chemins de communion et de paix entre nous.

 

Mgr Thierry Brac de la Perrière