Pâques, la vie plus forte

1. Au cœur de notre foi, le mystère de la Passion et de la Résurrection de Jésus.
   La mort assumée et la mort vaincue.
   Le mal porté sur la croix et rendu en amour.
   Le péché de l’humanité depuis ses origines, qui transperce la chair et l’âme du Fils ;
   et qui dans le cœur du Fils, est lavé par l’eau et le sang.
   L’humanité,
   rongée par l’inhumain qui est en elle,
   défigurée par sa propre violence,
   malade de ses trahisons, de ses mensonges, de son orgueil ou de sa lâcheté,
   est sauvée par l’homme crucifié, qui est Dieu crucifié.
   Jésus est crucifié en Ukraine, mais aussi partout où l’humanité est violentée.
   Jésus est sauveur en Ukraine, mais aussi partout où l’humanité redresse la tête.
   Pâques est là au cœur des combats.
   La victoire est déjà en ceux qui espèrent, qui croient, qui aiment,
   malgré la haine, malgré la mort, malgré les larmes.
   Mais la victoire est en celui qui, ayant tout porté, tout assumé de nous,
   s’étant uni à nous corps et âme,
   mort avec nous,
   nous rend vivants en lui.

+ Thierry Brac de la Perrière
Evêque de Nevers