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Un chemin à poursuivre

Avec la Pentecôte, s’achève la phase diocésaine du Synode des évêques sur la synodalité de l’Eglise. J’adresse mes remerciements à Denis Pellet-Many et Solange Bajyagahé qui ont animé cette phase diocésaine, avec l’éclairage et le soutien du P. Olivier Michalet que je remercie également pour son implication. Les contributions des différentes équipes ont été rassemblées et analysées par l’équipe synodale diocésaine, composée d’une vingtaine de personnes d’une grande diversité, qui ont vécu ensemble une expérience de vie en Eglise tout à fait unique. La synthèse de ces contributions me sera remise lors du rassemblement diocésain de Pentecôte à la Maison du diocèse, et envoyée à l’instance nationale qui rassemble l’ensemble des contributions des diocèses. Les 14 et 15 juin se tiendra à Lyon une assemblée des évêques de France, avec la participation des délégués diocésains, qui analysera l’ensemble du travail des diocèses avant de le joindre à une synthèse des autres conférences des évêques. Tout cela doit alimenter la phase finale du Synode des évêques, à Rome en 2023.

Au-delà des contributions écrites, des documents d’analyse et de synthèse, et même du travail qui sera accompli à Rome, ce qui importe c’est la manière dont notre Eglise se transforme pour devenir plus synodale dans sa vie habituelle, c’est-à-dire avec une culture de l’écoute de l’Esprit Saint et de l’écoute mutuelle. L’enjeu est la qualité de notre communion dans le Christ et de notre mission reçue de lui. Car sans l’écoute de l’Esprit Saint il n’y a pas de synode, il n’y a pas de communion, il n’y a pas de fruits dans la mission. Sans l’écoute de l’Esprit Saint les discussions tournent en rond, on en reste à un échange d’opinions ou d’idées. Sans l’écoute de l’Esprit Saint, on n’écoute pas vraiment les autres, on ne s’intéresse qu’à ce qui peut conforter sa propre opinion. Sans l’écoute de l’Esprit Saint on reste à la surface des choses, on entre dans des conflits de pouvoir, on exclut les personnes qui n’entrent pas dans nos cadres habituels. Sans l’écoute de l’Esprit Saint on ne comprend pas ce que Dieu nous dit, on raisonne selon l’esprit du monde et on perd toute dimension prophétique. Bref, on devient une organisation purement humaine, soit autoritaire soit faussement démocratique.

Le synode va donc se poursuivre à Rome, mais la transformation synodale va se poursuivre dans notre diocèse. Dans notre diocèse, et principalement dans nos paroisses. C’est ce chemin de communion dans l’Esprit Saint, de participation de chacun selon sa vocation, qui nous renouvellera dans notre vie d’Eglise et qui portera des fruits pour la mission.

+ Thierry Brac de la Perrière
            Evêque de Nevers