Prière œcuménique le 22 janvier au Carmel

Apprendre à faire le bien exige de décider de s’engager dans une réflexion sur soi.

La Semaine de prière est le moment idéal pour que les chrétiens reconnaissent que les divisions entre nos Églises et nos confessions ne peuvent être séparées des divisions au sein de la famille humaine tout entière. Prier ensemble pour l’unité des chrétiens nous permet de réfléchir à ce qui nous unit et de nous engager à lutter contre l’oppression et la division au sein de l’humanité.

« Ensemble, nous formons une sainte famille, unis dans la belle diversité de la création car nous faisons tous partie de l’unique Corps du Christ. Faisant route tous ensemble, nous célébrons, le cœur et les yeux ouverts pour comprendre et grandir dans la sainte sagesse que partagent et transmettent tous les peuples entre eux. » 

En amont de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, nous avons toujours beaucoup de joie à nous retrouver, frères et sœurs chrétiens, dans la diversité de nos traditions, pour préparer la célébration qui aura lieu dans notre chapelle. C’est une belle histoire de découverte et d’amitié avec la fraternité Moria qui nous a ouvert ce chemin depuis bientôt dix ans…
Au fil des années, la communauté de la rue Vauban et celle de Fourchambault, nous ont peu à peu rejoint, ouvrant toujours plus large l’espace de notre tente. Et cette année, c’est avec joie et reconnaissance que nous avons vu Gilbert et Sandrine Eyoum reprendre le flambeau derrière le Père François Montagnon qui nous a accompagnées dans ce chemin de communion et de prière, en partenariat avec nos frères et sœurs des différentes églises.
Sur la base des propositions faites au plan international par un groupe de chrétiens des États-Unis d’Amérique, constitué par le Conseil des Églises du Minnesota, nous avons travaillé à nous ajuster les uns aux autres pour construire une célébration vivante, priante et reconnaissante où chacun, par sa petite pierre, précieuse, si petite soit-elle, permet de construire le Royaume, à travers la demande de pardon, l’intercession, la Parole, les chants, la prédication, le silence et les gestes… et le
partage des interventions et de l’accompagnement musical, dans une grande attention à chacun…

Aussi, ce Dimanche 22 janvier, après le mot de bienvenue de Sr Michèle-Marie, nous avons eu la joie d’une célébration vivante, priante et fraternelle, animée avec doigté et dynamisme au rythme de l’orgue, du violon et du violoncelle sans oublier le djembé… dans une chapelle toute à la fois silencieuse et participante. Les textes proposés, la prédication du Pasteur Georges, les témoignages d’expériences d’injustice raciale, nous ont ouvert à une communion profonde avec nos frères et
sœurs des Églises du Minnesota, et plus largement encore, avec tous nos frères et sœurs souffrants de par le monde.
Le geste d’offrande a été aussi un moment très fort. Invités à aider l’Ukraine et l’Arménie, par le conseil des églises, il nous a été proposé d’aider d’une manière très concrète, deux réfugiées arméniennes, qui avaient dû s’exiler en Ukraine, aujourd’hui, à Nevers, sans ressource et sans aucun droit. Un appel qui a visiblement touché nos cœurs… et un beau signe d’accueil et de communion dans l’entraide des plus démunis. Enfin, difficile de ne pas évoquer, les rencontres tous azimuts, après la célébration, témoignant de la joie de prier ensemble et de la force des liens qui nous unissent.

Qu’ajouter, sinon notre profond merci à chacun de ceux qui se sont investis dans la préparation, comme à chacun de ceux qui sont venus partager ce temps de grâce… Merci aux pasteurs et aux prêtres présents… aux musiciens et chanteurs… à chacune de nos communautés d’Eglise, sans oublier la présence un peu inattendue mais prometteuse de deux orthodoxes.

Vos sœurs du Carmel de Nevers