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La Vie a vaincu la mort !

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De nombreuses personnes n’attendent rien de l’Église, et considèrent que ce qu’elle croit n’a aucun sens. Tout au plus la considèrent-elles comme une gardienne d’un patrimoine que la mémoire collective se doit de respecter. « On l’accueillera avec cette bienveillance qu’on a pour les débris historiques », disait Renan !

Ce qu’elle croit et qu’elle veut traduire par ses actes, c’est un événement qui retourne le cours habituel des choses : non plus la vie mortelle puis la grande énigme d’un au-delà vaguement espéré ! Mais une vie venant en ce monde pour mettre la mort spirituelle (et un jour la mort corporelle) derrière et non plus devant ! En la personne du Christ, nous trouvons la vie véritable en laquelle tous nous devenons authentiquement frères les uns des autres.

En lui le Christ, les questions inhérentes à la condition humaine blessée par la mort et par le mal, s’éclairent et ne sont plus des impasses angoissantes : qui libérera les hommes de la peur fondamentale de rater leur propre accomplissement ? Quelles transformations permettront de redresser les mauvaises orientations tant économiques, politiques que spirituelles ? D’où vient l’élan du cœur humain pour le beau, le vrai, le bon ? Et qui sera l’ouvreur d’une réconciliation entre les peuples et entre des membres d’une famille ?

Pour les proches de Jésus, la mort infamante et cruelle de Celui qu’ils avaient suivi et en qui ils avaient cru, signait la fin d’un heureux compagnonnage avec Lui. Et après ce qui pouvait apparaître comme une suprême injustice, il n’y avait plus guère d’espérance, sinon de s’en prendre à Dieu lui-même ou aux institutions humaines, histoire de ne pas s’enfermer dans une triste solitude ! Entendre que Jésus n’était pas resté toujours dans la nuit de la mort, entendre que certains l’avaient vu et qu’ils étaient devenus eux-mêmes témoins de sa résurrection, cela commençait à changer profondément l’orientation de leur propre existence : une nouvelle naissance en quelque sorte !

Notre société tellement déchirée et anxieuse, tellement en souffrance, ne garde-t-elle pas finalement au fond d’elle-même, ce désir de renaître à une vie meilleure, dès à présent ? Et si nous étions tous concernés par le message porté par des femmes au matin de la résurrection du Christ : en vérité, Il est ressuscité, Il nous précède dans les lieux-carrefours du monde, Il nous donne Son Esprit pour que nous passions de la nuit du doute et de la mort, à la clarté d’une vie véritable que Dieu offre au monde.

Joyeuse fête de Pâques !

+ Benoît RIVIERE

Evêque d’Autun, Chalon, Mâcon et Administrateur apostolique de Nevers