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Loi bioéthique : chacun est maintenant renvoyé à sa liberté et à sa responsabilité

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La loi de révision des lois de bioéthique vient d’être votée par l’Assemblée nationale. Malgré
plusieurs années de débats, une logique s’est imposée qui fait de la dignité de l’être humain
une valeur à géométrie variable. Le « large consensus » voulu par le Président de la
République n’existe pas et l’on voit triompher une volonté idéologique malgré de nombreuses
alertes – parfois de simple bons sens- exprimées par nos concitoyens.

Le socle de la « bioéthique à la française » dont notre pays était si fier est gommé : la dignité
propre à tout être humain – petit et grand – n’est plus le point focal.

Face à cette loi, les évêques de France continuent de manifester une grande inquiétude et
adressent un appel.

Maintenant que la loi de notre pays autorise de nouvelles transgressions, il importe plus que
jamais que chacun trouve les moyens de la vigilance et d’un discernement personnel afin de
faire ses choix en pleine conscience de ses conséquences éthiques.

La satisfaction d’un besoin -même légitime-, le principe d’égalité, les besoins de la recherche
scientifique, la peur du handicap ne peuvent justifier qu’on traite l’être humain comme un
matériau manipulable et éliminable.

Si la loi dit le droit, elle ne dit pas le bien. Ce nouveau cadre législatif fait sauter de nouvelles
digues éthiques et renvoie chacun, plus que jamais, à sa responsabilité personnelle.

Mgr Eric de Moulins-Beaufort
Archevêque de Reims
Président de la Conférence des évêques de France