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17 avril, journée mondiale de prière pour les vocations
« Vocations et miséricorde »
La 53e Journée Mondiale de Prière pour les Vocations, que nous célébrons en ce 4e dimanche de Pâques appelé dimanche du Bon Pasteur, a pour thème « Vocations et miséricorde ».
Jésus a voulu associer des hommes, qu’il a choisis, à son œuvre d’annonce de la Bonne Nouvelle.
L’Evangile nous montre que ceux qu’il a choisis n’étaient pas tous des saints, c’est-à-dire des hommes irréprochables ou parfaits. Nous pouvons citer plusieurs exemples dans la Bible et dans l’histoire de l’Eglise. Lévi (devenu Matthieu) était un collecteur d’impôts que Jésus appela de son bureau. Saul (devenu Paul) rencontra Jésus alors qu’il allait à Damas pour persécuter les chrétiens. Deux grandes figures de l’Eglise ont rencontré Jésus qui a bouleversé leur vie, les a appelés et choisis : Augustin et Ignace de Loyola.
Ceci montre, comme le rappelle le Pape François dans son message pour cette 53e JMPV, que « Toute vocation dans l’Eglise a son origine dans le regard plein de compassion de Jésus. » Le Seigneur n’a pas choisi ses apôtres en fonction de leurs qualités. La vocation reste et demeure un mystère. Dieu choisit qui il veut, quand il veut et comme il veut dans des circonstances diverses et variées.
Dieu invite celui qu’il appelle, avant tout à se convertir, c’est-à-dire à renoncer à ses ambitions et choix personnels pour embrasser le choix de Dieu. C’est en définitif une histoire d’amour qui appelle le don exclusif de soi à Dieu. Dans l’Evangile, Jésus demande par trois fois à Pierre : « M’aimes-tu ? ». (Jean 21, 15.16.17) Cet épisode, comme tant d’autres, montre que l’amour est la condition première pour suivre et servir le Christ.
C’est ce regard plein de tendresse et de miséricorde de Jésus qui transforme la vie et change les ambitions. Laissons-nous envahir par ce regard qui nous interroge dans nos familles, nos communautés. C’est dans ces différents lieux que Jésus viens nous interpeler : « M’aimes-tu ? », « Veux-tu te donner à moi ? »
Les vocations ont toujours été et demeurent une préoccupation pour l’Eglise. La communauté est partie prenante de la vocation de chaque baptisé. C’est pourquoi, en plus de prier pour les vocations, elle doit les susciter et surtout les accompagner dès leur apparition.
Abbé Alphonse Katime FAYE
