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Trois messes de l’été en Vaux d’Yonne

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Selon une habitude qui se perpétue tous les étés, la plupart des messes de juillet et août des quatre paroisses de Brinon, Corbigny, Lormes et Tannay se  déroulent dans des villages dont il s’agit le plus souvent de la seule messe dominicale de l’année.

Après Germenay, voulez-vous nous suivre à Saint Aubin des Chaumes, Montreuillon et Brassy ?

Messe à Saint Aubin des Chaumes (paroisse de Lormes) le 15 juillet 2018

Une messe de l’été en Vaux d’Yonne, c’est souvent un dépaysement. Et ici, il est total, aux confins de la Nièvre et de l’Yonne. Saint Aubin des Chaumes, c’est un village qui n’existe pas ou plutôt le rassemblement de deux hameaux (Charency et Chalvron) dont le chef lieu n’est constitué que de l’église, perchée quasiment au sommet du mont du même nom. Une bizarrerie qui remonte à la Révolution française.

Placée sous le vocable de Saint Aubin comme l’église de Germenay et bâtie en moellons calcaires de Chevroches, l’église a été construite au 16 ème siècle mais son clocher-porche carré est plus ancien. La nef comporte deux travées dont une est flanquée de petites chapelles et un chœur à chevet plat.

L’unique cloche est sonnée “à l’ancienne” avec beaucoup d’enthousiasme !

C’est le père François, du diocèse de Reims, qui nous accueille et rappelle que la principale raison d’assister à la messe dominicale est d’entrer en communion avec Dieu. Il est accompagné du père Emmanuel, de Mâlines (Belgique). Tous deux ont célébré la veille un mariage dans l’Yonne toute proche et les jeunes mariés et leurs invités ont souhaité participer à la messe paroissiale dans ce cadre magnifique de l’église de Saint Aubin.

“Répondez à l’appel du Seigneur sur les routes”, nous dit le père François dans son homélie.

La fenêtre qui inonde l’église de lumière n’est pas d’époque : elle a été judicieusement ouverte au 19 ème siècle.

La bénédiction et l’envoi clôturent cette messe dans ce cadre magnifique mais avant de se séparer l’assistance chante “Criez de joie, Christ est ressuscité”.

Un si beau cadre est propice aux échanges avant de rentrer chez soi ou, pour les jeunes mariés, de retrouver leurs invités dans le hameau tout proche de Chalvron.

Dans quelques minutes, la belle église de Saint Aubin sera retombée dans la torpeur estivale, autour de son calme cimetière. Pour combien de temps ? Nul ne saurait le dire…[divider_top]

Messe à Montreuillon le 22 juillet 2018 (paroisse de Corbigny)

Après la petite église de Saint Aubin des Chaumes, changement de décor avec la grande église de Montreuillon, construite au 19 ème siècle. En effet,  l’église paroissiale du 11 ème siècle est jugée trop exiguë face à l’accroissement de la population dans les bourgs ruraux. La nouvelle église est construite au même emplacement que l’église primitive et elle est dédicacée le 5 octobre 1878 par l’évêque de Nevers sous le vocable de Saint Jacques le Majeur, comme l’église primitive, vraisemblablement en raison du passage de nombreux pèlerins se rendant à Saint Jacques de Compostelle.

Les bâtisseurs de l’époque ont vu grand, sans doute trop grand et l’édifice néo-gothique qui ne connaît plus guère de messes de nos jours paraît bien vide en ce dimanche 22 juillet. Ce dont se désole le père Loïck qui accueille individuellement chaque paroissien à l’entrée de l’église et s’enquiert des origines de chacun : locale, éloignée : “Vous d’ici et d’ailleurs, chacun est le bienvenu !”

Dans son homélie, le père Loïck reprend la formule de l’évangile “Venez à l’écart et reposez-vous un peu” qui convient bien en cette période estivale. Il convient d’être ce que l’on est, on a besoin des autres pour faire pèlerinage ensemble… Non sans humour, il nous invite à prier pour les prêtres mais aussi pour nous-même, sinon les prêtres n’auraient plus de raison d’être.

La célébration se poursuit dans ce cadre un peu disproportionné, avec ses chapelles rayonnantes voûtées sur ogives prismatiques et éclairées par des baies à meneaux.

[divider_padding][divider_padding]La messe se termine par le chant de sortie animé par un couple de paroissiens en vacances.

 

Mais c’est le verre de l’amitié servi sous le clocher-porche qui va réellement conclure cette assemblée dominicale peu nombreuse mais bien sympathique.

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Messe à Brassy le 4 août 2018 (paroisse de Lormes)

L’église Saint Gervais et Saint Protais de Brassy a été construite au 16 ème siècle, dans le style gothique flamboyant, sur l’emplacement d’une église prieurale ruinée par un incendie. C’est encore un incendie qui détruit en 1848 une partie de l’église et des constructions avoisinantes ! Le clocher, bâti entre le chœur et la nef, s’effondre.  Il est reconstruit en 1852 au dessus du porche d’entrée, en style roman. Ces vicissitudes expliquent l’aspect surprenant de cette église qui comporte un chœur et une nef séparés et de hauteurs différentes.

L’église de Brassy côté choeur

L’église de Brassy est placée sous les vocables de Saint Gervais et Saint Protais, les seuls saints jumeaux du calendrier. Ceux-ci furent martyrisés sous le règne de Néron pour avoir refusé de sacrifier aux idoles romaines. Il sont habituellement représentés portant la dalmatique des diacres, ce qui est le cas à Brassy.

Le père Loïck fait part de sa fierté de célébrer la seule messe annuelle dans cette église, mise à part une messe le lundi de Pâques. Il est assisté de Marc Rey, diacre permanent du diocèse de Dijon, en vacances dans sa résidence secondaire, et de Patrick Marchand, diacre permanent du diocèse résidant à Lormes. Le chant d’entrée est animé par Marie-Agnès : “Chantez, priez, célébrez le seigneur…”

Le psaume est chanté par sœur Marick et l’évangile est proclamé par un des diacres.

Dans son homélie le père Loïck évoque la foi au quotidien : en réponse au murmure, on reçoit la manne évoquée dans l’Évangile du jour : “Venez manger de mon pain et boire le vin que je vous ai préparé”. Mais, au delà de ces signes, où est la foi ?…

La liturgie de l’Eucharistie se conclut par la doxologie à laquelle l’assistance répond par un Amen vibrant et convaincu, comme le fait remarquer le père Loick !

L’assistance attentive et priante emplit le chœur de l’église

Le moment est venu de la bénédiction finale par le prêtre et de l’envoi par le diacre.

Voici maintenant le chant de sortie (“Peuple de Dieu, marche joyeux, Alléluia, Alléluia…”), animé par Marie-Agnès et par les deux jeunes, l’un à l’orgue, l’autre au saxophone, une prestation très appréciée du père Loïck qui les félicite chaleureusement.

Comme toute messe, celle-ci se termine sur le parvis de l’église. Quel bonheur de prendre ainsi le temps de bavarder, de discuter, en un mot de se parler !

 

L’église de Brassy vue du côté du clocher-porche du 19 ème siècle

Pour connaître les dates et lieux des prochaines messes de l’été en Vaux d’Yonne, cliquer ici