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Les femmes dans la Bible

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Le père Jean Raffegeau a débuté sa conférence en questionnant son auditoire rassemblé à la Maison du diocèse. Combien de femmes figurent dans le Premier Testament ? Combien dans le Deuxième ? Les réponses (souvent fausses…) ont fusé… ; au total, 204 !

À l’origine, Ève, prise au plus intime d’Adam a même nature que l’homme, elle est en quelque sorte son vis-à-vis, son égale dans la différence. Puis le péché a dénaturé leur relation et la femme est assujettie par son mari.

Dans l’histoire, certaines femmes jouent un rôle important pour le bien comme pour le mal : par exemple, des femmes étrangères détournent le cœur de Salomon vers leurs dieux, Jézabel a une influence néfaste sur son époux, Achab… D’autres sont des héroïnes ou de vraies prophétesses comme Myriam, Déborah ou Yaël…

Dans les écrits de sagesse, le portrait de la femme est presque toujours signé par les hommes. « Trouver une femme, c’est trouver le bonheur » (Pr 18, 22) … Mais l’homme redoute la fragilité de sa compagne qui peut même être dangereuse quand la ruse s’unit à la beauté [cf Dalila (Jg 14,16-17)].

L’homme craint la versatilité de la femme, son penchant à l’adultère (Si 25, 13). Il déplore qu’elle se montre vaniteuse (Is 3, 16-24), folle (Pr 9, 13-18), querelleuse, acariâtre, chagrine (Pr 19, 13 ; 21, 9 ; 27, 15).

La femme est aussi figure de la sagesse divine (Pr 8, 22-31) et de la force de Dieu [cf Anne ( 1Sam 2) ou Judith] ; sa beauté, son habileté, son courage, sa chasteté dans le veuvage, sa prudence en font un type accompli de celui qui vit selon le dessein de Dieu.

Malgré toutes ces louanges la femme demeure celle à qui les hommes n’ont pas envie de ressembler ; dans sa prière quotidienne l’homme dit : « Béni sois-tu notre Dieu de ce que tu ne m’as fait ni gentil (non juif), ni femme, ni ignorant » ; tandis que la femme se résigne : « Loué sois-tu, Seigneur, qui m’a créée selon ta volonté ».

Marie, vierge et mère accomplit en elle le vœu féminin de la fécondité et consacre le désir jusqu’alors refoulé de la virginité (assimilée à une honteuse stérilité).Àtravers Marie, la femme devient symbole de l’âme croyante.

Dans saint Paul, la division des sexes comme les divisions d’ordre social ou racial sont abolies : « Il n’y a plus ni homme ni femme, vous êtes tous dans le Christ » (Ga 3,28). Plus tard, les communautés pauliniennes ont réagi et la plupart des lettres de Paul où on trouve des restrictions à l’action des femmes seraient des pseudépigraphes.

Dans l’Apocalypse, la femme est magnifiée. Couronnées d’étoiles, elle met au monde un enfant mâle ; poursuivie au désert par le dragon, elle en triomphe par sa progéniture. Cette femme, c’est l’Église, nouvelle Ève qui donne naissance au Corps du Christ

Quelle noblesse pour la femme, merci à la Révélation Biblique !

 

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