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Les messes de l’été 2020 de la paroisse Saint-François d’Assise (I) : Taconnay, Saint-Martin-du-Puy, Lys, Héry

Comme chaque année, voici revenues les messes de l’été, bien semblables à celles des années passées mais en même temps très différentes. Rappelons le principe de ces célébrations “à la campagne” : en juillet et août, les messes dominicales (y compris la messe anticipée du samedi) n’ont pas lieu dans l’église de chaque chef-lieu de canton comme le reste de l’année mais dans de petites églises un peu oubliées dont elles constituent souvent la seule messe de l’année en dehors des funérailles. Cette année, la crise sanitaire vient modifier la donne avec les obligations relatives au gel hydroalcoolique, à la distanciation physique et surtout à l’obligation de porter un masque pendant toute la durée de la messe. Des contraintes donc mais la santé de chacun est à ce prix.

Les messes évoquées ici sont choisies parmi les églises qui ne l’ont pas été dans nos “chroniques” des années passées, auxquelles il est toujours possible de se référer.

Dans cet article, rendez-vous ci-dessous à TACONNAY , puis SAINT-MARTIN-DU-PUY, LYS et HERY

Église de Taconnay (relais de Brinon-sur-Beuvron) – samedi 19 juillet 2020

L’église de Taconnay date de 1884. Elle est de style néo-gothique avec une nef centrale flanquée de deux chapelles. De l’église initiale située dans le hameau de Neuville, il ne reste que la croix replacée sur le nouveau clocher-porche et une cloche datée de 1559.

 

L’église est placée sous le vocable de Saint Fiacre, patron des jardiniers, ce qui explique la présence d’une bêche, d’un livre et, au pied de la statue du saint, d’un arrosoir ! Fiacre (vers 590-670) est un prêtre irlandais qui est venu en France pour y mener une vie d’ascèse. Trop à l’étroit dans un monastère proche de Meaux, il défriche de nouvelles terres en un temps record et sans effort ! Si l’on y ajoute les guérisons de malades qu’il fit sur place, il n’en faut pas plus pour le désigner comme saint, d’autant plus qu’il aurait eu des fonctions de vicaire épiscopal rural. En plus des jardiniers, Saint Fiacre est aussi, par homonymie, patron des conducteurs de fiacres et donc des chauffeurs de taxis.

Evidemment, aller à l’église de Taconnay, cela se mérite avec un escalier d’une douzaine de marches, bien raides !

Dans son mot d’accueil, le père François-Xavier Reveneau, curé de la paroisse Saint François d’Assise, fait part du plaisir qu’il a de célébrer dans cette église où il n’avait jamais eu l’occasion de pénétrer ! On remarque l’abside en cul de four, éclairée par trois vitraux et deux oculus.

Dans son homélie, le père François-Xavier s’émerveille sur la beauté des fidèles présents, les beaux paysages, la belle nature, les beaux ouvrages construits par les hommes. Quel bonheur avons-nous de vivre ici tous ensemble ! Mais derrière cette beauté, il y a le créateur, notre Dieu qui ne cesse de vouloir nous révéler son amour et son désir de nous voir heureux. Il nous faut apprendre à se servir de notre sixième sens qui rend sensible aux choses spirituelles et que l’on appelle la foi. Mais ceci nécessite un effort d’abandon dans la confiance. Pas facile mais Jésus a dit : “moi je vous guérirai”. Laissons-nous faire, nous serons alors à même d’aider nos proches.

Afin de respecter les règles sanitaires, c’est le père François-Xavier qui va porter la communion à chaque fidèle.

Puis, c’est la bénédiction et l’envoi. Aidés par la chorale de Brinon, les paroissiens chantent à Marie : “Nous te saluons, ô toi Notre Dame“.

A la sortie de la messe, des paroissiens offrent le pain béni puis le verre de l’amitié, ce qui permet de sympathiques échanges entre les participants à l’office.

Jetons un dernier regard sur cette église qui va retomber dans une longue torpeur : un an ou beaucoup plus !

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Église de Saint Martin du Puy (relais de Lormes) – dimanche 12 juillet 2020

Située sur la partie la plus haute du bourg, Puy étant à prendre au sens de “podium” (sommet), l’église Notre-Dame est située en plein village, accessible depuis la vaste place de la mairie qui comporte une belle fontaine en grès et fonte, érigée au XIXe siècle.

 

On situe la construction de l’église au XVe siècle mais elle a été remaniée au fil des siècles, suite à un incendie et à des agrandissements, si bien que l’édifice n’a pris son aspect actuel qu’en 1861, année où la belle abside en cul de four a été reconstruite.

Seul le clocher carré est couvert d’ardoises. Il comporte une horloge, non pas du côté du porche principal mais orienté vers la grande place du village.

L’entrée des célébrants se fait dans une procession où l’on reconnaît le père Loïck Balan, prêté retraité du diocèse de Versailles, en vacances dans le Morvan, et les diacres Patrick Marchand, de la paroisse de la paroisse Saint François d’Assise et Marc Rey, du diocèse de Dijon, ayant une résidence secondaire sur la commune de Saint-Martin.

Dans son mot d’accueil, le père Loïck se dit très honoré de disposer de deux diacres pour l’aider à célébrer cette messe. Il rend grâce à Dieu d’avoir inventé le Morvan et ses magnifiques paysages.

Marie-Agnès anime le chant d’entrée : “Sur les chemins du monde, le Seigneur a semé le bon grain…“.

Le diacre Patrick proclame l’Évangile puis le père Loïck consacre son homélie à la célèbre parabole du semeur. Tout en reconnaissant qu’il ne connaît rien à l’agriculture, il s’efforce de nous faire comprendre le sens de la parabole : passer de la création au créateur dans l’action de grâce. Ne pas perdre le don de Dieu sinon, c’est prendre le chemin de la tristesse. Écouter la bonne parole de tout son cœur pour devenir disciple, dans la joie.

Puis la messe se conclue avec la bénédiction, suivie du chant d’envoi : “Écoute la voix du Seigneur, prête l’oreille de ton cœur“.

 

Comme toujours, surtout lorsqu’il fait beau, de nombreux fidèles restent un moment à l’extérieur de l’église pour parler, échanger, discuter, dans une atmosphère sereine et décontractée.

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Église de Lys (relais de Tannay) – samedi 18 juillet 2020

Le village de Lys se trouve à l’écart des routes reliant Clamecy à Brinon et Clamecy à Corbigny. C’est peut-être ce qui lui a valu de conserver sans trop de modifications son église paroissiale datée des XVe et XVIe siècle et édifiée à l’emplacement d’une église du XIIe siècle. Placée sous le vocable de Saint Martin, elle est inscrite aux monuments historiques depuis 1927.

Les fidèles sont venus nombreux mais chacun a pu trouver sa place, même avec la stricte application des mesures de distanciation physique.

C’est le père Loïck qui accueille les paroissiens et leur dit le plaisir qu’il a de célébrer dans une église aussi belle et, de surcroît, dédiée à Saint Martin.

La chorale de Tannay aide les fidèles à chanter le chant d’entrée : “Écoute la voix du Seigneur, prête l’oreille de ton cœur…

L’église de Lys est l’une des rares églises où l’on monte encore en chaire pour effectuer les différentes lectures, proclamer l’Évangile et prononcer l’homélie. Il faut dire que la chaire est pratiquement au ras du sol !

C’est donc de cette chaire que le père Loïck proclame l’évangile  du jour (Matthieu 13, 24-43) “version liturgique intégrale”, avec les trois paraboles. Il en conclut que Saint Martin nous a appris à évangéliser dans des secteurs déchristianisés. Et que dois-je faire en entrant dans le temple, disait un prophète ? Réponse : on t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien et ce que l’Éternel demande de toi, c’est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde et que tu marches humblement avec ton Dieu (Michée 6,8).

Le père Loïck lit les annonces de la semaine et, avant la bénédiction finale, il nous donne ce dernier conseil : imprégnez-vous de la vie de Saint Martin !

L’assistance chante : “Tenons en éveil la mémoire du Seigneur, gardons au cœur le souvenir de ses merveilles“.

En sortant, chacun peut admirer les merveilles de cette église, notamment ses vitraux inclus dans de belles fenêtres gothiques, le chemin de croix émaillé et ce curieux bénitier réalisé à partir de la carapace d’une tortue !

Un dernier coup d’œil à ce magnifique clocher carré, en saillie sur un côté de l’église, une position plutôt rare dans notre région. Comme sont rares ses ouvertures gothiques.

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Église de Héry (relais de Corbigny) – dimanche 19 juillet 2020

L’église de Héry est datée des XIIIe et XVe siècles. C’est un édifice à chevet plat, doté d’un clocher sur charpente, pourvu d’une haute flèche couverte d’ardoise. La nef date du XIXe siècle mais s’harmonise parfaitement avec le transept. L’église est classée monument historique depuis 1907. L’église est placée sous le vocable Saint Andoche, martyrisé en 177 par les Romains à Saulieu, en compagnie de Saint Thryse, diacre et Saint Félix, commerçant. Comme Lys, Héry est à l’écart des courants de circulation et, de surcroît, l’église est dissimulée à la vue des touristes qui peuvent passer à proximité sans la voir.

L’assistance chante “Écoute la voix du Seigneur…

Le père Loïck accueille les fidèles, émerveillé par la vue qu’il a sur les pâturages et les vaches qu’il aperçoit au delà du porche de l’église.

En ce dimanche, le père Loïck a choisi “la lecture brève” de l’Évangile. Dans cette version, Dieu continue d’être présent pour nous tous alors que la version longue se termine par une évocation de l’enfer. Il faut avoir le sens du discernement : “il n’y a pas de saint sans passé ni de pécheur sans avenir” (Pape François).

Après la bénédiction finale, l’assistance chante “Peuple de Dieu, marche joyeux…

Après la messe, chacun se retrouve pour échanger à l’arrière de l’église.

Ainsi s’achève cette première chronique des “messes de l’été” de la paroisse de Saint François d’Assises. Voyez la liste de ces messes conviviales qui se déroulement jusqu’à fin août. D’autres chroniques suivront.

Texte et photos Bernard GOURNAY

Sources : wikipedia, https://www.web-croqueur.fr, https://www.gennievre.net/wiki/index.php/Saint_Martin_du_Puy_%C3%A9glise

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