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Editorial : Allez hop(e), familles !

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Nous voici bientôt au jour J de Hopefamilles. Le 5 juillet, j’espère nombreux les membres de nos communautés paroissiales nivernaises, en famille ou rejoignant cette grande famille qui sera rassemblée à la Ferme du Marault. Mais j’espère aussi que chacun aura à cœur d’inviter des personnes qui ne fréquentent pas l’église et pourraient pourtant être heureuses de venir, pour un événement destiné à être un temps de joie et d’espérance pour tous.

Les familles sont un enjeu majeur de notre société. Les sondages montrent régulièrement l’importance que chacun accorde à la dimension familiale, alors même que la famille est parfois un grand lieu de souffrance. On dirait que seul le personnel politique ignore cela. Les lois successives, élaborées à droite comme à gauche, n’ont eu de cesse que de faciliter les séparations sans rien faire pour soutenir la stabilité des couples ; de faciliter le recours à la contraception et à l’avortement sans rien faire pour une véritable éducation affective, relationnelle et sexuelle qui apprend à connaître l’autre dans sa différence, plutôt qu’à nier la différence ; qui apprend à aimer l’autre, plutôt qu’à se protéger de lui.

Or, bizarrement, malgré les cinquante pour cent de divorces, des jeunes continuent à vouloir se marier, continuent à rêver d’un amour heureux. S’ils demandent à se marier à l’église, ce n’est pas toujours – loin s’en faut – parce qu’ils sont croyants, mais parce que pour eux l’amour a quelque chose de sacré, et que l’Eglise fait droit à cette dimension sacrée de leur amour, elle prend au sérieux leur vie. Bizarrement aussi, malgré tous ces divorces et toutes ces recompositions de couples, les enfants continuent à souffrir d’avoir leurs parents séparés, ils continuent de souffrir de ne pas voir papa ou maman, et surtout de ne pas les voir ensemble. Pourtant tout est fait pour leur laisser croire que le divorce se fait dans leur intérêt. Et qu’après tout, il n’y a rien d’anormal puisque beaucoup de leurs camarades vivent la même chose. Et pourtant ils souffrent, sans toujours pouvoir le dire.

Bizarrement enfin, malgré les deux cent vingt mille avortements annuels, malgré le fait que l’avortement est devenu, pour le législateur, un droit absolu ; qu’il est devenu dans les esprits, un quasi devoir en cas de risque de naissance d’un enfant handicapé ; malgré le fait que l’on peut pratiquer cet acte sans douleur par une simple pilule ; malgré tout cela, des femmes continuent de souffrir de l’avortement. Mais silencieusement. Car elles ne seraient pas comprises. Et bizarrement, c’est vingt ans après que cet acte remonte à la surface, et que certaines femmes tombent en grave dépression.

Alors pour tous ces couples, toutes ces femmes, tous ces enfants, nous voulons que Hopefamilles soit un moment de joie et de réconfort.

 

                                                                                              + Thierry Brac de la Perrière

                                                                                                       Evêque de Nevers

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