Editorial : Sur les pas des saints

Le 23 octobre, c’est à Lyon, ma ville natale, que j’ai célébré mes six ans de présence dans la Nièvre. Pourquoi Lyon ? Parce que c’est là qu’ont décidé de se rendre en pèlerinage les servants d’autel et collégiens de notre diocèse. Un pèlerinage aux sources de la foi dans notre pays : saint Pothin, sainte Blandine, saint Irénée, mais aussi ceux qui plus tard ont été de grandes figures de sainteté : le saint curé d’Ars (prêtre de Lyon lorsqu’il fut nommé à Ars), sainte Claudine Thévenet, le bienheureux Père Chevrier, la vénérable Pauline Jaricot, mais aussi Elise Rivet, Gabriel Rosset… qui ne sont pas tous canonisés mais sont de belles figures de foi et d’engagement chrétien.

Le 1^er mai prochain, nous serons tous invités à nous rendre à Ars, à l’invitation des diocèses de la Province de Lyon, pour marcher et prier pour les vocations. En cette année qui est pour nous une année des vocations, c’est un beau rendez-vous auquel je souhaite que beaucoup de Nivernais puissent se rendre.

Pour l’heure, je poursuis mon cycle de visites pastorales. C’est en quelque sorte un deuxième tour du diocèse que j’ai commencé à faire, à un autre rythme que le précédent. Je viens d’achever la visite des paroisses du sud-nivernais, et je m’aperçois des liens qui se sont déjà tissés avec vous, depuis les premières visites que j’ai faites. Pour autant, j’ai encore découvert de belles choses et surtout de belles personnes, en visitant élevages ou entreprises où se manifestaient de la passion et une belle philosophie de la vie, éclairée plus ou moins explicitement par la foi. La Nièvre a beau être un territoire économiquement et socialement pauvre, ses richesses se découvrent quand on va à la rencontre des personnes ; et sur ce plan-là, elle n’a rien à envier à d’autres. Merci donc à ceux qui me donnent des leçons de vie par leur ténacité, leur courage et leur amour des choses simples et vraies.

Au cours de cette visite en sud-nivernais, nous avons pu aborder l’avenir des paroisses. Cet avenir est déterminé moins par le nombre de prêtres que par la vitalité des communautés. Et cette vitalité n’est pas d’abord liée à une forme particulière d’organisation, mais au renouvellement intérieur de nos communautés, donc à la croissance de chaque communauté et de chaque personne en sainteté. Il faut certes adapter les structures, pour nous ajuster aux besoins de la mission d’aujourd’hui ; les prêtres et les équipes paroissiales vont s’y atteler tout au long de l’année. Mais l’enjeu est de nous adapter à Jésus Christ. Demandons pour cela l’Esprit Saint, accompagnés de la prière de Marie.

+ Thierry Brac de la Perrière

Evêque de Nevers